L’ONU va traquer les plus grandes sources d’émissions de méthane
L’ONU lancera prochainement une plateforme de surveillance des émissions de méthane. Un système qui regroupera des données provenant de nombreuses sources.
Les Nations Unies se préparent à lancer un nouveau système spatial de haute technologie pour suivre les plus gros polluants de méthane. L’annonce a été faite lors de la conférence sur le climat COP27. Une plateforme des Nations unies baptisée Methane Alert and Response System (MARS) proposera des statistiques analytiques « neutres et robustes » sur ce gaz, largement responsable du changement climatique. Il devrait être lancé en 2023.
L’ONU lancera bientôt une plateforme de surveillance des émissions de méthane
À l’aide de données satellitaires, le système surveillera les principales émissions et publiera des données sur les fuites de méthane. L’organisation internationale contactera ensuite les gouvernements, les entreprises et les opérateurs qui émettent le plus de méthane pour réduire leurs émissions, après quoi les données seront rendues publiques. Il s’agit du « premier système mondial accessible au public capable de lier la détection du méthane aux processus de notification », explique l’ONU.
Il s’agit d’une étape importante dans la surveillance du changement climatique, mais il n’existe actuellement aucun mécanisme en place pour obliger les émetteurs de méthane à arrêter leur pollution. Les participants seront invités à participer aux opérations des Nations Unies visant à réduire les émissions. Le système a également reçu des financements de la Commission européenne, du gouvernement américain, du Global Methane Hub et, en particulier, de la Bezos Earth Foundation.
Selon la National Oceanic and Atmospheric Association (NOAA), le méthane est le deuxième contributeur au réchauffement climatique et l’un des gaz à effet de serre les plus inquiétants, piégeant la chaleur à la surface de notre planète 28 fois plus que le dioxyde de carbone. Il augmente également chaque année, et 2021 sera l’année record de son augmentation depuis 1983.
Un système qui regroupera les données de nombreuses sources
Même avec des quantités aussi importantes, trouver la cause de la pollution au méthane n’est pas facile. Comme l’a expliqué le journaliste de Mashable, Mark Kaufman, « le méthane peut provenir de diverses sources indirectes qui sont très difficiles à suivre… Les sources d’émissions de méthane comprennent les « gaz fugitifs » (tels que les fuites de méthane des puits de pétrole) et le méthane provenant de sources éloignées. sources biologiques (telles que les plantes en décomposition dans les zones humides). Les scientifiques de l’atmosphère peuvent déterminer quand le méthane provient de sources biologiques et non de combustibles fossiles. Mais il est difficile pour les scientifiques de faire la distinction entre les différentes sources biologiques.
Les scientifiques ont utilisé diverses méthodes pour suivre la quantité de méthane pénétrant dans l’atmosphère. « Pour suivre et évaluer ces émissions, des experts collectent des données sur les émissions de pays du monde entier, observent les émissions depuis l’espace, utilisent des données collectées à partir d’avions, d’antennes et de voitures, et bien plus encore », déclare Mark Kaufman.
L’initiative UN MARS combine ces systèmes en une plate-forme unique utilisant les données de la NASA et des agences spatiales européennes, allemandes et italiennes. À l’avenir, ce système inclura également les données des opérateurs de satellites privés, selon l’Associated Press.
Avec l’intégration de plusieurs systèmes de détection de méthane et le soutien des Nations Unies, le programme MARS est une digne continuation de ce grand combat que le monde mène contre la pollution climatique.
Pour lutter contre le changement climatique en réduisant les émissions de méthane, nous lançons le Système d’Alerte et d’Intervention Méthane ?️ sur la #COP27 .
MARS alertera les gouvernements et les opérateurs pétroliers et gaziers sur les grandes sources de méthane afin de faciliter une atténuation rapide et transparente de ce gaz puissant. #CutMethan pic.twitter.com/gS5qO5MhNb
– Observatoire international des émissions de méthane (IMEO) (@MethaneData) 11 novembre 2022
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